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Mobilité, transport

[Conférence] L’hydrogène, une alternative crédible au diesel

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A l’occasion du « Monaco, capital of yachting experience » qui s’est tenu du 21 au 24 septembre à Monaco, en présence de S.A.S. le Prince souverain Albert II, Président du Yacht Club de Monaco, une conférence traitant de l’hydrogène comme sérieuse alternative aux carburants fossiles a réuni plusieurs intervenants qui ont exposé les différentes opportunités des solutions hydrogène pour apporter aux armateurs une alternative à l’utilisation du diesel, afin de propulser leurs unités et/ou fournir l’énergie nécessaire à la vie à bord, sans émission et sans bruit.
Aujourd’hui, 99% des yachts fonctionnent au diesel mais il y a une vraie demande des armateurs pour de l’hydrogène, pour des solutions environnementales vertes et intelligentes,

Les avantages de l’hydrogène face au diesel …  

Energy Observer : le premier navire hydrogène

Après avoir abordé la situation actuelle de l’environnement, le niveau d’émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, afin de comprendre l’importance et l’urgence de la transition énergétique, Jérémie Lagarrigue, CEO d’Energy Observer Developments (EODev), expert du déploiement d’écosystèmes d’hydrogène décarboné, a rappelé le fonctionnement d’une pile à combustible et dévoilé son implantation à bord d’Energy Observer, le nom du premier navire à hydrogène engagé dans un tour du monde de 6 ans en autonomie énergétique et sans émissions de gaz à effet de serre ou particules fines, en collaboration avec Toyota. Il a mis en évidence les avantages de l’hydrogène face au diesel mais aussi en comparaison de systèmes « tout électrique » utilisant exclusivement des batteries. « Il y en a partout. C’est la molécule la plus présente dans l’univers et le meilleur ami des énergies renouvelables. On est capable de produire de l’hydrogène à partir de l’électricité produit par les éoliennes’’ explique Jérémie Lagarrigue. ‘’L’hydrogène se recharge très rapidement et puis, c’est extrêmement silencieux. Il faut penser à la biodiversité des océans. La solution hydrogène est vertueuse car on va rejeter de l’eau et de la chaleur, laquelle est réutilisable. Les piles à combustible nécessitent moins de maintenance que les moteurs diesel. Enfin, l’hydrogène n’est pas dangereux comme on pourrait le dire’’.
Pour démontrer le potentiel et la validité à la fois technologique, environnementale et économique des solutions hydrogène, Jérémie Lagarrigue prend exemple sur le premier tender électro-hydrogène présenté par la start-up ciotadenne Hynova Yacht, un bateau inédit de 12 mètres dont la propulsion a été conçue par EODev, et dont le prototype était exposé sur la terrasse du Yacht Club de Monaco.

Lire aussi : Monaco : Première sortie en public d’Hynova 40, le premier tender à hydrogène conçu à La Ciotat

Et les inconvénients, sérieux frein à la démocratisation de l’hydrogène

Les problématiques liées au stockage et à l’acheminement de l’hydrogène ont été également abordé par le patron d’EODev qui a insisté sur le besoin de développer les infrastructures, d’implanter des stations sans être trop contraints par de longs délais administratifs. « Aujourd’hui, c’est 18 à 24 mois de paperasses pour installer une station’’. Pour répondre à ces enjeux à court terme, EODev propose d’ailleurs l’implantation de STSH2 (Station SHip H2), plate-forme de production et de distribution d’hydrogène flottante.
L’espace de stockage dans le bateau est aussi un frein. « 1 kg d’hydrogène équivaut à 8 litres de diesel. C’est 5 à 6 fois plus volumineux que le diesel. Si vous avez un bateau qui doit traverser l’Océan, ça prendra donc plus de place. C’est pour ça que l’on vous propose des solutions sur des petites et moyennes structures », poursuit Jérémie Lagarrigue. De plus, l’un des objectifs de la filière est aussi de réduire le prix du kilo d’hydrogène pour le rendre plus compétitif.

Des solutions sont déjà envisageables…

Mettant en avant la maturité de ces technologies, Jostein Bogen, Directeur du programme hydrogène chez ABB, leader des technologies d’avant-garde, a expliqué comment l’hydrogène devrait à terme être un maillon essentiel de la décarbonation du fret maritime, pour des puissances moyennes à fortes qui peuvent aussi s’appliquer aux super-yachts. Il a néanmoins insisté sur les variantes possibles de son utilisation, et sur une transition progressive via une combinaison de l’hydrogène avec d’autres carburants comme les bio-fuels ou l’ammoniaque. De son côté, Cyril Dufaut-Senso, CEO d’Hy2gen, société spécialisée dans la production de carburants décarbonés, a poursuivi en explicitant les modes de fabrication de l’hydrogène, et les différences entre l’hydrogène gris, produit à partir d’énergie fossiles, et l’hydrogène « vert » produit à partir d’ENR — celui-là même vers lequel tout le monde veut tendre, mais qui ne représente aujourd’hui que moins de 5% de la production totale d’hydrogène. Il a aussi présenté l’usine de production d’hydrogène vert Sunrhyse à partir d’une ferme de panneaux solaires dans le Var, qui pourra approvisionner l’ensemble de la région PACA jusqu’à Monaco, avec une distribution par camion zéro émissions, pour une capacité totale de 12 tonnes d’hydrogène vert par jour à horizon 2024.
Enfin, Dirk de Jong, responsable du développement des projets chez Oceanco et Simon Brealey, ingénieur naval chez Lateral Engineering, ont montré par l’exemple comment des solutions sont déjà envisageables sur des mega-yachts avec l’utilisation d’hydrogène liquide, cryogénisé à -253°C. La comparaison entre les données techniques du projet Aqua et un yacht de jauge et taille similaires comme Lady Eugenia (109 m) a ainsi mis en évidence que l’espace dévolu aux aménagements était réduit d’environ un tiers, et que le yacht pouvait perdre quelques nœuds en vitesse de pointe ou de croisière.

Il est temps de passer à l’acte !

Pour l’ensemble de ces experts, la problématique première reste la gestion des volumes de stockage. Alors que l’hydrogène à usage automobile est stocké à 700 bar, il n’est autorisé qu’à 350 bar aujourd’hui dans le maritime, ce qui n’est pas suffisant pour le rendre pratique. Si d’autres solutions de stockage à température et pression ambiantes existent déjà, telles que le LOHC (Liquid Organic Hydrogen Carrier) ou LIHC (Liquid Inorganic Hydrogen Carrier), ces technologies ne sont pas encore suffisamment matures ou valables économiquement pour être déployées à grande échelle. C’est toute la problématique rencontrée également sur des grands cargos ou porte-containers tels que ceux exploités par CMA-CGM. Utilisant une démonstration par l’absurde, Erwan Jacquin a expliqué comment, aujourd’hui, il aurait besoin de l’énergie fournie par 150 éoliennes pour fabriquer et alimenter en hydrogène un seul de ses navires, stocké dans près de 50% du volume utile du bateau avec une compression à 350 bar.
Néanmoins, tous s’accordent à dire que certaines solutions sont déjà viables, et que les limitations techniques restantes pour un déploiement plus large seront rapidement résolues, sur un horizon de 3 à 10 ans selon les procédés de stockage envisagés — ce qui peut être le temps de la construction d’un grand yacht depuis le premier coup de crayon. En résumé, comme le soulignait Jérémie Lagarrigue en conclusion de sa présentation, « it’s time to shift » — que l’on pourrait imaginer en : « il est temps de passer à l’acte et de basculer vers l’hydrogène ».

Source : Yacht Club de Monaco
>> Pour écouter le replay en anglais de la conférence sur l’hydrogène, cliquez ici 

 

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Ecosystème

Monaco : Un catamaran au design futuriste va relier la Principauté à Vintimille en Italie en 15 minutes

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©Saverio Chiappalone

Baptisé ‘’Monaco One’’, ce catamaran au design futuriste va bientôt être mis en service entre le port de Cala del Forte* à Vintimille, 3ème port monégasque depuis novembre 2020, et ceux déjà existants, les ports Hercule et Fontvieille déjà saturés. Les tests devraient commencer fin février afin d’assurer les liaisons à partir du mois de mai. Il s’agit de la toute nouvelle acquisition de La Société Monégasque Internationale Portuaire (SMIP) : un bateau puissant acquis pour 1,2 million d’euros auprès de la société Advanced Aerodynamic Vessels (A2V) à La Rochelle.

Relier Monaco à Vintimille en 15 minutes et à 93 km/h

En mer, « Monaco One » semble littéralement flotter dans les airs. Le catamaran a une forme d’aile inversée, un design qui allie la technique marine à celle de l’aéronautique. Il est propulsé par deux moteurs de 350 chevaux chacun et flirte avec les 50 nœuds (92,6km/h) en vitesse de croisière, ce qui lui permettra de relier Monaco à Vintimille, distant de 7,8 miles nautiques soit moins de 15 kilomètres, en 10-15 minutes. À titre de comparaison, le trajet en voiture est de plus d’une demi-heure. Long de 12 mètres, Sa carène profilée lui permet de limiter la surface mouillée et donc les frottements synonymes de consommation, au profit de la vitesse. Le constructeur rochelais souligne que cette forme aérodynamique unique permet de réduire de moitié la consommation de ‘’Monaco One’’ par rapport à un bateau traditionnel à la même vitesse. Un atout écologique qui a été déterminant dans le choix de la Principauté qui avait envisagé initialement l’hélicoptère pour assurer les liaisons. Il est vrai que cette navette qui peut accueillir jusqu’à 12 passagers n’a pas de vocation commerciale auprès du grand public. Elle sera réservée exclusivement aux clients des ports concernés.

*La Principauté de Monaco, toujours très à l’étroit, a participé dès 2016 à la reconstruction de la marina de Vintimille et en a acquis la concession pour 85 ans.

Reportage France 3 Nouvelle-Aquitaine : La Rochelle : essais en mer de la navette A2V qui permettra de relier Monaco à Vintimille en Italie

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Ecosystème

Deux projets de recherche ‘’innovants’’ sur le véhicule autonome, ADAVEC et HD-Global, décident de collaborer

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Labellisés « projets innovants » par le Pôle de Compétitivité SCS, ADAVEC et HD-Global ont décidé d’engager une collaboration dans le cadre de leurs travaux respectifs sur le véhicule autonome. D’un côté, le projet ADAVEC pour Adaptation automatique du Degré d’Autonomie du Véhicule à son Environnement et au Conducteur a débuté en mai 2020 pour une durée de 36 mois et est mené par 4 partenaires implantés à Sophia-Antipolis : AViSTO, Epicnpoc, Université Côte d’Azur et Renault Software Factory. Il a pour objectif de constituer un cockpit intelligent permettant à un véhicule autonome d’adapter continuellement son niveau d’autonomie.
De l’autre, Le projet HD Global est porté par HDS-Signs, une start-up basée à Avignon, spécialisée dans la fabrication d’infrastructures routières permettant de partager des données de trafic et de météo routière en temps-réel avec les véhicules autonomes.
De par sa nature, le véhicule autonome devra continuellement prendre des décisions. Par exemple, devra-t-il privilégier une route accidentogène régulièrement verglacée, ou un chemin plus long mais plus sûr ? Parfois, il sera même amené à choisir en fonction d’éléments imprévisibles pour le conducteur, par exemple en cas d’entrée dans une nappe de brouillard qui s’épaissit brutalement et qui représenterait donc un risque très important d’accident. Dans ce dernier cas, rendre le contrôle au conducteur au dernier moment n’améliorerait pas la sécurité. Il est donc critique que des remontées d’informations sur les conditions exactes de circulation en temps réel soient assurées. Quoi de plus efficace que de s’appuyer sur l’infrastructure de signalisation avec son maillage dense pour avoir ces informations locales et permettre au véhicule d’anticiper ?
En se rapprochant, les deux projets veulent réfléchir à des réponses globales et complémentaires à ce type de problématiques, dans le but de renforcer la sécurité.

L’objectif du projet ADAVEC

L’objectif du projet ADAVEC est de construire un prototype avec cockpit intelligent permettant à un véhicule autonome d’adapter continuellement son niveau d’autonomie en fonction des conditions de circulation et de sécurité. Ce prototype devra définir automatiquement le niveau d’autonomie optimal en communiquant avec l’environnement (V2X, module de conduite autonome, …), mais également en analysant la capacité du conducteur à assurer la reprise en main du véhicule. Les solutions à développer devront d’une part assurer un transfert en toute sécurité entre les cas d’utilisation avec différents niveaux d’automatisation ; d’autre part, garantir au conducteur une compréhension très claire du degré d’autonomisation activé dans chaque situation et de sa responsabilité.

L’objectif du projet HD Global

Le projet HD-Global a pour but de développer et de déployer une infrastructure de panneaux du code de la route augmentés, autonomes et connectés en Europe, dont 10 000 unités en France. Leur module de communication interne permettra d’envoyer les données mesurées (trafic et météo routière) en temps réel vers des serveurs informatiques et de générer une base de données précises de prévisions météorologiques routières immédiates.
Ce réseau unique d’observation métrologique terrestre permettra de générer une couche cartographique inédite pour une perception météo qui couvrira les carences des capteurs des véhicules connectés et autonomes et aidera les exploitants routiers à assurer un niveau de service cohérent avec un traitement efficace et plus écologique.
L’agrégation de ces données avec d’autres sources d’informations, atmosphériques et/ou provenant des véhicules connectés, permettra d’enrichir ces bases de données et, à terme, de réaliser des prévisions sans précédent de météorologie routière à court et moyen terme.
Soulignons que la météo cause des centaines de morts et des milliers de blessés par an en France pour un coût de 0,5% du PIB. L’usager doit être informé avant une zone météo-sensible et les gestionnaires des routes doivent assurer un niveau de service minimum en période de viabilité hivernale.

www.adavec.fr
https://www.hd-s.tech

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Ecosystème

Marseille : Tchek lève 3 M€ pour déployer ses solutions IA d’inspection automatisée des véhicules

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Spécialisée dans la détection des dommages automobiles, Tchek annonce une levée de fonds de 3 millions d’euros afin de renforcer sa R&D et d’accélérer le déploiement en Europe de ses solutions d’intelligence artificielle. La start-up marseillaise qui ambitionne de devenir le leader de l’inspection d’automobile a réalisé son tour de table avec Demeter, acteur européen du capital investissement pour la transition énergétique et écologique, aux côtés de Région Sud Investissement, conseillé par Turenne groupe, et d’autres acteurs bancaires.

Diagnostic automatisé des véhicules

Tchek propose d’inspecter automatiquement les véhicules grâce à un portique qui scanne l’ensemble de la carrosserie en moins de 5 secondes. Le dispositif appelé Tchek Scan, produit historique de la marque et premier scanner autonome au monde qui fait gagner en productivité, photographie le véhicule à 360 ° avec une précision allant jusqu’au millimètre. Les images sont ensuite traitées grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle pour analyser, localiser, classer et chiffrer chaque dommage, et générer quasiment en temps réel un diagnostic des pièces abîmées ou des dommages subis, évaluant ainsi les frais de remise en état.

Être acteur des nouvelles mobilités

‘’Grâce à l’entrée au capital de Demeter et de Région Sud Investissement, nous renforçons les moyens donnés à Tchek pour atteindre l’objectif que je me suis toujours fixé : être un acteur prépondérant du développement des nouvelles mobilités’’ précise Anton Fert, CEO et cofondateur de l’entrepriseQui poursuit : ‘’Tchek a récemment été adopté par une quinzaine d’acteurs internationaux. Cette levée de fonds apparaît comme une nouvelle preuve de confiance dans notre capacité à poursuivre notre développement et à stimuler la croissance de nombreuses industries mondiales clés dans les années à venir. ‘’

L’équipe de Tchek : (de g à d) Anton Fert, Sofiane Benabdallahd et Léa Chevry.

Cet apport financier va permettre notamment à la société de renforcer ses équipes en recherche et développement et de poursuivre sa croissance auprès des acteurs de la location et de la mobilité, de la logistique, des constructeurs automobiles et des professionnels du véhicule d’occasion qui pourraient tirer profit d’une solution d’inspection automatique de leurs véhicules et de comparaison des photographies. Tchek assure avoir déjà convaincu une « quinzaine d’acteurs majeurs européens de la location, de la logistique et de la distribution automobile« . En décembre dernier, la société a signé un partenariat avec Europcar Mobility Group, qui a choisi la solution Tchek Scan pour ‘’accompagner la digitalisation et l’automatisation des inspections “ check-in check-out ” des offres de location traditionnelles’’.
Rappelons enfin que la start-up phocéenne a décroché le Challenge Valeo lors de VivaTech 2019 et obtenu un Prix de l’innovation au CES de Las Vegas en 2020.

Vidéo de présentation du Tchek Scan

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